ZANZIBAR Socialiste




ZANZIBAR

ARCHITECTURE 
URBANISME 

SOCIALISTES

[1964 - 1984]


Peu après la révolution de 1964,  en Zanzibar socialiste, Abeid Karume, le dirigeant du Conseil révolutionnaire Zanzibari,  déclarait :

« une personne qui vit dans une hutte branlante plutôt que dans un appartement moderne ne peut véritablement être dite libre ».

Loger le Peuple dignement : pour y parvenir, le premier Conseil révolutionnaire de la République de Zanzibar reprend les mesures  - adéquates - déjà instaurées auparavant en d'autres terres socialistes : réquisition, confiscation des biens immobiliers appartenant à de riches propriétaires, aux opposants, puis nationalisation et redistribution des biens et partage équitable des terres, création de coopératives agricoles, et, construction de logements, avec comme objectif, d'édifier la ville nouvelle socialiste, et au-delà, l'Homme nouveau. Ainsi, le vaste bidonville Ng'ambo, « l'Autre côté » - sordide héritage du colonialisme britannique -, qui encerclait les quartiers huppés, Stone Town, de la capitale, Zanzibar City, devait, à terme, être complètement éradiqué afin d'y bâtir la ville moderne. Pour mener à bien cette tâche gigantesque, titanesque même, Karume invita architectes, urbanistes Est-allemands, spécialistes renommés de l'architecture sociale, héritiers du Bauhaus. 


Lucia KATZ | Les asiles de nuit 1871-1914




« Au chemin du vice et du crime
Le malheureux n’est plus conduit,
Puisqu’on le reçoit en victime
À l’Hospitalité de nuit. »
(Jean de Lorr)


L’Avènement du sans-abri
Les asiles de nuit, 1871-1914
Lucia KATZ


Editions LIBERTALIA
2015

Les victimes de la rue font partie des sujets qui, depuis près de cent cinquante ans, reviennent chaque hiver, suscitant tout autant l’effroi que la compassion, l’incompréhension et l’indignation. Ce livre raconte l’avènement, au XIXe siècle, d’une nouvelle catégorie de pauvres : les « sans-abri », incarnée dans un dispositif spécifique, celui des asiles de nuit.

Lucia Katz reconstitue ce réseau d’assistance et nous introduit en son sein. C’est toute l’expérience sensible de l’asile qui est ici restituée : la file d’attente devant le refuge, l’ouverture des portes et l’inscription au registre, les étuves de désinfection, les dortoirs, le règlement à respecter sous peine d’exclusion, l’encadrement, le réveil. Elle insiste sur les nombreux débats qui parcoururent les réseaux de l’assistance et de la philanthropie : fallait-il donner à manger ? mettre au travail ? Quelle fonction donner à ces hébergements : un soulagement temporaire ou une aide à la réinsertion ? S’agissait-il de servir les pauvres ou de les contrôler ? écarter la misère ou la révolution ?

Ce travail retrace et éclaire la genèse de nos centres d’hébergement d’urgence. Il décrypte les ambiguïtés des institutions philanthropiques et déconstruit l’idéal de cohésion et de « synthèse sociale » qui marque les débuts de la IIIe République.
Un débat toujours d’actualité.